Dividendes en temps de crise
Les entreprises ont différentes formules pour récompenser leurs actionnaires. Le plus courant et le plus répandu est la distribution des bénéfices par la distribution de dividendes en espèces par action, bien qu’il existe également d’autres modèles tels que le dividende en actions, où les bénéfices sont distribués par de nouvelles actions de la société.
Le partage de dividendes dans les entreprises
Il s’agit d’une décision pertinente pour le développement des entreprises, étroitement liée à leurs politiques de financement et d’endettement et qui reste normalement stable pendant une période qui coïncide généralement, au moins, avec les plans stratégiques élaborés par la direction (3 ou 5 ans). Pour plus d’informations, consultez le site. Dans tous les cas, la politique de distribution de dividendes de l’entreprise est une décision stratégique à fort impact sur l’organisation à plusieurs points de vue : bilan, rentabilité des actionnaires, plans de développement et d’investissement, politique d’effet de levier, etc. La décision de distribuer les bénéfices sous forme de dividendes est donc compliquée et ne doit pas être prise à la légère.
Mais que se passe-t-il lorsque l’entreprise rencontre des difficultés financières ?
Devriez-vous garder les dividendes malgré tout ? La réponse à ces questions n’est ni facile ni unique. Dans une crise comme celle que nous traversons, aussi dure qu’imprévue, les entreprises doivent réagir et mettre en œuvre toutes les mesures à leur disposition pour résister au mieux au coup et tenter d’assurer leur pérennité dans le temps. En ce sens, des facteurs tels que la solidité de son bilan et de sa liquidité, sa structure d’endettement et, en fin de compte, l’ensemble de son modèle économique sont de la plus haute importance. En fonction de l’impact de la crise sur votre entreprise et de la situation financière de l’entreprise à ce moment-là, les dividendes (s’ils étaient prévus) peuvent être un outil très utile pour apporter davantage de liquidité et d’indépendance financière. En fait, rares sont les entités qui parient sur la suppression totale, partielle ou temporaire des dividendes. Des voix officielles comme celle de la BCE prônent cette suppression de l’intéressement dans le cas des entités bancaires afin de préserver leurs ratios de capital et de liquidité.
Le côté positif pour l’entreprise serait clair, mais qu’en est-il de l’actionnaire ?
Bien que les dividendes ne soient pas garantis, comme cela pourrait être le cas d’un dépôt ou d’un coupon d’obligation, leur annulation pourrait être interprétée comme une violation de la promesse faite par l’organisation concernant l’indemnisation de ses propriétaires. Les entreprises sont donc confrontées à un double défi : d’une part, le financier, où elles doivent prendre les meilleures décisions pour assurer la viabilité de l’organisation ; et de l’autre la communication et la réputation, où la justification des décisions financières concernant le dividende est, comme nous l’avons analysé, de la plus haute importance. Dans certaines circonstances, si la société estime qu’il est préférable de protéger l’équilibre plutôt que de maintenir le dividende, il est très important de bien l’expliquer. Si, au contraire, la décision de l’entreprise est de maintenir la répartition des bénéfices, malgré la complexité de la situation et l’incertitude, le défi sera encore plus grand. La décision appartient à chaque entreprise, à chaque conseil d’administration, à chaque comité de pilotage, à chaque PDG.